Capacité d’organisation, esprit d’équipe, motivation élevée : ces ressources sont celles que de nombreuses femmes font valoir pour gérer leur vie tant professionnelle que privée. Ces ressources sont aussi celles permettent aux femmes toujours plus nombreuses de participer à la vie ecclésiale, économique et politique. Au niveau des organes de décision et des postes de cadres, toutefois, l’expérience et le savoir-faire des femmes reste souvent en friche. Dans la perception de la société, la voix des femmes est souvent absente du concert des opinions sur les sujets importants. Christine Marchetto, spécialiste en communication et en leadership, a donc mis en évidence, dans sa conférence introductive, les stratégies auxquelles recourent les femmes qui parviennent à atteindre les objectifs qu’elles se sont fixés. L’intervenante a également présenté les stratégies gagnantes dans les procédures de désignation de candidates ainsi que les stratégies personnelles déployées dans les campagnes électorales. Sa vision ? « Mon souhait est que les femmes laissent tomber une fois pour toutes les normes contraignantes, qu’elles surmontent les difficultés ambiantes à l’aide de stratégies habiles, qu’elles défendent leurs propres valeurs et qu’elles participent au pouvoir. »

Rita Famos, pasteure et cadre, s’est entretenue avec Monika Hirt Behler du rôle dirigeant que les femmes peuvent prendre dans les Églises ainsi que des retombées concrètes sur la vie de l’Église et sur la politique ecclésiale.

L’après-midi, trois ateliers thématiques permettaient d’approfondir les messages entendus le matin et de réfléchir à leur mise en œuvre : « Plus d’impact grâce aux médias sociaux », avec Vera Kluser, éditrice en ligne du périodique reformiert ; « Dix commandements pour réussir au féminin », avec Christine Marchetto et « Diriger avec esprit », avec Sabine Scheuter, présidente de la Conférence Femmes.

Après la Conférence, les participantes ont assisté à la septième édition du spectacle son et lumière intitulé « Rendez-vous Bundesplatz ». À l’occasion des 500 ans de la Réforme, la Fédération des Églises protestantes de Suisse est associée au spectacle comme partenaire thématique. RESET est le nom de cette illustration haute en couleurs de la Réforme, par des artistes. La cinquième scène du spectacle est consacrée à l’infraction commise par Anna Reinhart et Huldrych Zwingli qui rejetèrent le célibat des prêtres en se mariant, créant ainsi l’institution de la cure protestante. Dans son introduction au spectacle, Brigitte Roux, productrice et directrice de Starlight Events www.rendezvousbundesplatz.ch, a montré de manière pragmatique les exploits que les femmes peuvent atteindre grâce à leurs visions, à leur créativité et à leur ténacité.

RESET signifie retour à la case départ. RESET signifie ne pas quitter le système, mais rester une partie intégrante de ce système. RESET, c’est l’aptitude à casser la routine et à redémarrer sans rejeter le système. C’était vrai pour les réformateurs d’il y a 500 ans. Et si c’était vrai pour les femmes d’aujourd’hui ?

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