À l’occasion du dimanche de la Réformation, le Grossmünster, cathédrale de Zurich, accueillait aujourd’hui un culte festif en présence du Conseiller fédéral Guy Parmelin et du président de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) Gottfried Locher. Le thème du jour, «L’innovation dans l’Eglise et dans l’Etat : quels points communs, quelles divergences ? », était au cœur du « prêche » commun tenu par le Conseiller fédéral Guy Parmelin et par le président de la FEPS, Gottfried Locher.

Guy Parmelin : Un point commun entre l’Eglise et l’Etat ? L’ouverture à la nouveauté
Pour le ministre de l’économie Guy Parmelin, l’Etat et l’Eglise sont des institutions au service de l’être humain. S’il cherche un parallèle en se demandant quel rôle l’innovation pourrait jouer sous cet angle-là, le ministre arrive à la conclusion suivante : « L’avenir de l’Eglise et celui de l’Etat dépendront de leur ouverture à la modernisation. Il ne s’agit pas, bien sûr, de faire table rase du passé, mais bien d’être ouvert à la nouveauté. Il nous faut oser penser toute nouveauté de manière nouvelle. »

Gottfried Locher : la Réformation, c’est l’innovation dans la clairvoyance
Dans son prêche, le président de la FEPS Gottfried Locher a souligné que le renouvellement permanent est bien plus qu’une option souhaitable, il est inhérent à la Réformation elle-même. La formule « ecclesia semper reformanda » signifie pour l’Eglise se renouveler en permanence, sans suivre l’air du temps. En écho aux paroles du Conseiller fédéral, Gottfried Locher a rappelé lui aussi que l’innovation devait toujours être au service de l’être humain : « Notre foi est une épine dans la chair de l’indifférence. L’Eglise réformée cherche sans cesse de nouvelles voies car c’est pour elle le seul moyen de suivre celui dont elle a reçu sa mission : Jésus-Christ. ».

Moteur de l’innovation, l’économie doit tenir compte de valeurs fondamentales
À l’adresse du ministre de l’économie, le président de la FEPS a rappelé la responsabilité qu’a l’économie : « Le bien-être de la société n’existe pas sans une économie qui fonctionne. En parallèle, l’économie est elle aussi au service de l’être humain. » Dans son allocution, le ministre de l’économie Guy Parmelin a également dit être convaincu de la nécessité, pour l’économie, de promouvoir des valeurs fondamentales. En font partie le sens des responsabilités, la liberté d’entreprendre, le plaisir au travail et une aspiration permanente à la qualité et à la fiabilité. Le ministre est d’avis que « pour son avenir, la Suisse ne doit pas simplement innover pour le plaisir d’innover, il faut une innovation qui tienne compte de valeurs fondamentales et les préserve. »